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Etude de la non linéarité entre croissance et endettement extérieur : cas des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

Mercredi | 2011-12-14
B103

Oumou GUISSE

L’objectif de cet article est d’étudier la nature de la relation entre endettement extérieur et activité économique. L’étude se fait sur un panel constitué des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (à l’exception de la Guinée Bissau) sur une période allant de 1970 à 2009. La méthodologie utilisée, celle développée par Hansen (1999), a permis d’étudier et d’estimer le niveau d’endettement soutenable maximal qui pourrait être favorable à la croissance économique.Ce choix de travail se justifie par le fait que la politique budgétaire n’ad’effets keynésiens que si la dette publique est en deçà d’un certain seuil (Tanimoune & Combes) d’où l’intérêt d’étudier le taux d’endettement optimal. La modélisation aboutit à un seuil optimal d’endettement de 60%, celui-ci est le niveau à partir duquel l’endettement devient un facteur négatif de la croissance. Le modèle fait apparaître deux régimes. Si le niveau de la dette est en-deça du seuil, l’endettement supplémentaire n’a pas d’effets directs sur la croissance et au-dessus des 60% du PIB, l’endettement extérieur aura un effet négatif sur l’Activité Economique des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, le niveau de la dette devient alors un frein à l’expansion. L’impact de la dette sur la croissance dépend donc du poids de l’endettement par rapport au PIB. L’analyse nous a permis également d’identifier certaines variables, retenues a priori, susceptibles d’influencer la croissance au sein de l’UEMOA.